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Si la rivière Yamaska, à elle seule, annuellement, charrie et déverse quelque 300 000 tonnes de sédiments et de matières organiques de toutes sortes dans le lac Saint-Pierre, selon les données avancées par le MDDEP, il ne fait aucun doute que les effluents urbains et agricoles y sont pour beaucoup.

Ajouté à cela tout ce qui vient des autres cours d'eau (Richelieu, Saint-François, Nicolet, Bécancour, Saint-Maurice, Maskinongé L'Assomption, etc.) qui s'y jettent à corps perdus et tout ce qui vient du fleuve lui-même qui y passe un peu plus lentement qu'ailleurs, comme pour décanter un peu de sa pression montréalaise, et vous récoltez ce bouillon d'inculture qui est le nôtre.

Au lac Saint-Pierre, la drague n'a rien de très charmant et s'avère être la plaie de son lit au point que l'on s'inquiète de ses effets pervers et de la transmission à d'autres organismes de maladies fort honteuses pour une société qui se dit évoluée. Et cela, alors même que l'île du Moine perd progressivement de son allure au fur et à mesure de l'encrassement de son chenal déférent.

Le côté intéressant de l'histoire, toutefois, réside dans le défi collectif que nous avons à relever pour éviter que le scénario envisagé par monsieur Carignan, chercheur de l'Université de Montréal se concrétise. Il nous appartient d'y travailler tout le monde ensemble plutôt que chacun de son côté.

Yvon Pesant, géographe

En faisant du ménage dans mes affaires, j'ai relu le message que je vous ai fait parvenir la semaine dernière et pris conscience que j'avais inscrit les noms des rivières Saint-Maurice et Bécancour dans la liste (entre parenthèse) des "contributaires" aux problèmes de dégradation du lac Saint-Pierre alors que sur mon papier manuscrit j'indiquais que c'était sans compter le fait que ces deux cours d'eau avaient et continuaient de contribuer au goulot d'étranglement de la vie dans le fleuve tout juste en aval du dit lac.

Comme je trouvais que j'en écrivais passablement long, trop long, sur le sujet, j'ai voulu couper court en rapaillant le tout et c'est seulement en fin de semaine que j'ai réalisé que j'étais resté collé sur le piton avec le Saint-Maurice et la Bécancour dans la dite liste.

Mille et une excuses pour cet impair.

Je suis sûr à 100 % !