Le port de Québec accueille un transport maritime reliant une cinquantaine de pays et s’affirme comme un point de transbordement prioritaire sur la route de ravitaillement des Grands Lacs. En 2004, 22 millions de tonnes de marchandises y ont transité, auxquelles s’ajoutent quelque 72 000 croisiéristes. Tout ce beau monde génère d’importantes retombées économiques, mais entraîne simultanément un trafic fluvial non négligeable dans la région de Québec.
Plaque tournante du commerce
Le port de Québec est le plus ancien en territoire canadien. Bien avant l’arrivée des Européens, les Amérindiens y convergeaient déjà pour y pratiquer le troc, se rencontrant sur le site de la Place-Royale. Plus tard, à l’époque de la Nouvelle-France, le port devint une véritable plaque tournante commerciale.En fait, le port de Québec fut le centre névralgique de la traite des fourrures et, avec l’arrivée de Talon, accueillit le premier chantier maritime. À la suite de la Conquête anglaise, le commerce du bois et la construction navale à grande échelle s’y développèrent afin de répondre aux pressants besoins de l’Angleterre.
Porte d’entrée du continent
En algonquin, kebek signifie « là où c’est bouché, là où le fleuve se rétrécit ». Le terme fut récupéré par les colons français. Et pour cause, puisque l’endroit représentait le point charnière entre l’Ancien et le Nouveau Monde, l’extrême limite où n’était plus possible la navigation des navires océaniques en provenance d’Europe.C’est précisément au port de Québec qu’avait lieu le transbordement des marchandises qui allaient ensuite, sur de plus petits bateaux, caboter jusqu’à leur destination. À l’inverse, c’est aussi à partir de ce lieu qu’étaient chargées les denrées et les matières premières servant à approvisionner l’Europe.
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